ÉCRIRE – WRITING EP1

Bonjour à toutes et à tous j’espère que vous allez bien!

Désolée pour ce retard de publication mais il y a eu une hésitation sur le support de celle-ci (blog ou ? SURPRISE ;)), ce qui a occasionné quelques jours de retard je m’en excuse.

Comme j’ai pu vous l’indiquer sur Instagram, je commence plusieurs séries sur le blog, afin de décortiquer avec vous et de vous apporter le maximum d’aide et / ou d’informations possible sur des sujets qui je sais vous stress au plus au point.

Premier sujet donc, l’écriture, qui s’inscrit dans une série qui nous prendra bien l’année, le complexe (et culpabilisant pour beaucoup d’entres vous si je m’en tiens à vos retours ^^) des difficultés d’apprentissage.

Avant toutes choses je tenais à vous dire que non seulement vous n’avez pas à culpabiliser du fait que votre / vos enfants soit en retard, ou même qu’il / elle ne sache pas écrire (quelque soit son niveau maternelle, primaire, collège), nous sommes ici pour en discuter, échanger et trouver des solutions.

Alors, c’est parti, nous allons dans ce premier post « défricher », et ce en trois étapes :

La prise de conscience;

Savoir déterminer la position de mon enfant dans le processus d’apprentissage de l’écriture;

Les pistes à explorer tenant compte de ce qui a précédé.

Première étape : la prise de conscience

Pourquoi je parle de « prise de conscience » ? 

Je parle de prise de conscience car plus je discute avec certaines et certains d’entres vous, plus je me rends compte que pour certaines et certains d’entres vous, la réalité de l’école d’aujourd’hui n’a pas fait l’objet d’une prise de conscience :).

Je dis çà sans animosité vous le savez, mais il faut que vous preniez conscience que l’Éducation Nationale en tant que service public va mal, et que ses personnels, -les professeurs donc-, font bien souvent ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont, et une pression dont vous n’avez peut être pas conscience.

Cet état de fait influe immanquablement sur vos enfants en tant qu’élèves, et d’autant plus dans les petites classes ou beaucoup se joue, classes bien trop souvent SURCHARGÉES (on me parle beaucoup de 30 élèves en PS par exemple), ce qui impacte leurs progressions.

Vous me direz « et alors ce n’est pas mon problème », je vous répondrai que bien évidemment qu’il s’agit de votre « problème », bien que je ne considère pas cela comme un « problème », mais bien plus comme une prise de conscience que vous devriez avoir de manière à accompagner au mieux et au plus tôt votre enfant dans l’acquisition des bases de son apprentissage, dont le graphisme est part très importante et se construit souvent en maternel.

Il faut donc accompagner vos enfants, ne pas les culpabiliser, ne pas leurs mettre la pression, et pour cela le coschooling prôné depuis des années trouve 100% sa place, mais aussi considérer que le / la maitresse n’a pas de baguette magique et qu’elle n’est pas votre ennemi, même si parfois comme tout être humain le manque de communication s’avère problématique.

Cette prise de conscience vous permettra également d’endiguer les futures difficultés de votre enfant dans des classes supérieures au sein desquelles il sera plus complexe de mettre en place des prises en charge ou du travail annexe pour reprendre et / ou mieux construire les bases socles de compétences primordiales telles que l’écriture.

Je vous entends me dire « oui mais il ne faut pas leurs mettre la pression, il / elle a le temps ».

Certes mesdames, il / elle a le temps, tout doit être réalisé dans la bienveillance et la joie, par le jeu au maximum surtout à des âges de types maternel, mais il vous faut également réaliser une seconde prise de conscience : il existe des dogmes sociaux et scolaires qui attendent de votre enfant l’exécution de tâches qui requiert des compétences telles que l’écriture, donc pourquoi ne pas aider vos enfants à les acquérir de la manière façon qui soit ?

Nous avons donc conscience à ce stade que l’école ce n’est pas facile, que l’actualité et la vie de tous les jours de notre siècle appelle plus d’implication que la simple dépose de nos enfants et les rendez-vous obligatoires semestriels avec l’enseignant, même lorsque l’on a l’impression que « tout roule ». 

Seconde étape : savoir déterminer la position de mon enfant dans le processus d’apprentissage de l’écriture

Je suis une farouche défenderesse du fait que l’enfant peut acquérir des compétences quelque soit son âge, par beaucoup de bienveillance et de travail, mais aussi de recherches de la part de nous parents, qu’il s’agisse de lectures ou de consultation de professionnels.

Vous ne le savez peut être pas, ou alors vous ne le réalisiez, mais post confinement et post pandémie, ainsi qu’avec l’apport de l’hyper digitalisation de notre monde (écrans, consoles, téléphone, jeux en lignes, réseaux sociaux etc), nos enfants jouent moins. 

Ils jouent moins dehors, mais aussi chez eux, ils jouent moins avec les autres (nous en en reparlerons dans une autre série cette année), ils font moins de sports, engagent moins leurs physique et la liste continue.

Pourquoi je vous dis cela ? Et bien parce cette série de l’écriture doit également passer par l’exposé de la nécessité pour vos enfants d’avoir des pratiques de jeux dehors et en intérieur mettant non seulement en action leurs mains, mais également leurs corps tout entier.

Vous avez au moins entendu une fois parlé de « gym des doigts » ces dernières années.

Vous avez peut être moins entendu parler d’intégration des réflexes archaïques.

L’enfant pour bien écrire doit pouvoir se saisir de « l’outil scripteur » (qui va demander l’action de ses doigts, de sa main, son poignet, son avant-bras etc), mais doit également être en mesure de bien se positionner (en parallèle de plan d’écriture, si possible incliné, avec si nécessaire des outils pour l’assise etc, nous en reparlerons également ^^).

Que faire alors pour qu’il « écrive bien » tel que vous me le demandez souvent ? 

Je dirai qu’un bon départ serait de le laisser et de l’inciter (par la mise en place de son environnement par exemple, également, à lire plus tard par ici) jouer au maximum, ce qui impliquera l’utilisation de ses mains bien entendu et de son corps par ailleurs.

J’ai prévu un post spécifiques sur les réflexes archaïques mais je vous assure vous n’avez pas idée de l’importance pour un enfant de se mettre en mouvement, comme l’importance d’utiliser ses mains et de réaliser des actions avec celles-ci, qu’il s’agisse de pâte à modeler, de cubes, de legos, de puzzle, de dessins (ne limitez pas les gribouillages!), de cuisine, d’aider maman ou papa à accomplir des tâches à la maison, de ranger sa chambre, de grimper aux arbres, de sauter, de s’habiller et se déshabiller bref, toutes les tâches du quotidien, tous les espaces temps de jeu, individuels ou en groupe sont d’autant plus d’occasion de permettre aux enfants de littéralement « délier » leurs mains, et d’augmenter leurs tonicité, leurs musculatures, leurs force, et cela compte énormément pour la futur acquisition de certains de leurs apprentissages.

DONC, si, dès le plus jeune âge, vous remarquez que votre enfant a des difficultés à se saisir d’objets, ne dessine pas, n’aime pas jouer à des jeux d’encastrements, faire des puzzles, aller au parc, ne vous tend pas les bras etc, n’hésitez pas à consulter votre pédiatre voir un psychométricien qui saura établir un diagnostic et prendre en compte l’ensemble des acquisitions physiques et posturales de votre enfant et le cas échéant permettre et organiser une rééducation.

Je vous alerte sur ces points de santé car ils sont important dès lors que vous remarquez un retard évident. Attendre et consulter des pages ou des groupes Facebook n’est pas la bonne solution selon moi (même si certains sont tops), il vaut mieux consulter pour faire constater (ou non) le retard et engager le plus tôt possible toute rééducation nécessaire, plus vous commencer tôt, plus vos résultats seront optimaux.

Les pistes à explorer tenant compte de ce qui a précédé

À ce stade de lecture, vous savez que tout ne se joue pas à l’école, qu’il est important et approprié pour votre enfant de s’intéresser au monde qui l’entoure et à ceux qui le peuple. Important également de se saisir et d’expérimenter, même si au départ les expériences ne conduisent pas aux « chefs d’oeuvres » que les dogmes sociétaux ont incrémenté dans vos subconscients : quelque soit leurs âges, il est important que les enfants disposent d’un environnement propre à l’expression de l’expérimentation par leurs mains et leurs corps.

Plus toniques et « déliées » leurs mains seront, plus simple il sera par suite d’intégrer pour eux des gestes graphiques dans l’air puis dans l’espace, car non l’on n’écrit pas du jour au lendemain sur du cahier type seyes 3mm (le cahier du jour classique) et oui l’acquisition de l’écriture requiert du temps, de l’entrainement, donc du travail.

Enfin, il est important également de ne pas culpabiliser ni vous ni les enfants.

Alors nous allons en rester là aujourd’hui, avec quelques pistes avant le second épisode la semaine prochaine qui sera beaucoup plus concret sur les types d’exercice permettant de répondre aux différentes problématiques que vous voudrez bien me préciser, ici en commentaire ou sur Instagram sous le post dédié ou en stories, j’y répondrai avec grand plaisir!

N’oubliez pas que je suis là pour vous aider et si vous souhaitez commencer, et que votre enfant n’est pas encore très à l’aise avec les formes graphiques de l’alphabet (bâtons) ou des chiffres, vous pouvez tout simplement :

• Jouer avec lui à la pâte à modeler (même s’il mélange toutes les couleurs);
• Faire une liste de cadeaux (même s’il déchire car il a du mal à utiliser les ciseaux);
• Faire des légos;
• Jouer à des jeux de sociétés qui requiert l’utilisation d’un dé ou faire des kaplas.

N’oubliez pas de sortir vous aérer et de les responsabiliser chez vous : ils engageront corps et cerveaux et auront la satisfaction positive de la tâche accomplie ce qui les renforcera pour l’avenir et l’acquisition des compétences du socle.

On est ensemble,

Je vous embrasse,

Liza